Lorsque Jésus, le Fils de Dieu, accepta de revêtir la nature charnelle de l’être humain, en naissant d’une femme, comme les autres, Il s’exposa, dès cet instant, à toutes les tentations que peut expérimenter un homme. Il entra dans une configuration nouvelle, avec une chair possédant tous les paramètres de l’homme déchu, sauf ceux du péché, car Lui ne péchât jamais. Il portât sur Lui, pendant toute Sa vie, Son plus grand ennemi, qu’il dût vaincre quotidiennement, en se soumettant en permanence à la volonté du Père. Le plus grand danger qui Le guettait n’était pas la méchanceté des hommes ou les intentions machiavéliques de Satan contre Lui, mais Sa plus grande tentation fut d’accomplir Sa propre volonté au lieu de celle de Son Père céleste. Ce combat fut à son paroxysme, dans le jardin de Gethsémané, alors qu’Il faisait face au plus grand défi de Sa vie, celui de se livrer aux plus horribles souffrances, celles de la Croix. Garder Sa vie pure, pour monter sur l’autel de la Croix, fut sûrement Sa priorité. La validité de Son sacrifice en dépendait. Il dût, pour cela, renoncer à Lui-même, chaque jour, en puisant Ses forces dans la communion avec Son Père. Il priait constamment et possédait par là, la force de résister à toutes les tendances naturelles de la chair.

Et qu’en est-il de nous? Chaque matin, nous nous réveillons, peut être avec cette question : Que se passera-t-il aujourd’hui? Qu’aurais-je encore à affronter? Nous ne réalisons pas que notre plus grand ennemi, dont il faut relever les défis chaque jour, ce n’est pas une circonstance ou un événement, ni un être humain quelconque, notre ennemi à combattre, chaque jour, c’est notre chair avec ses revendications, ses compromissions, ses lâchetés, ses réactions, sa résistance à la volonté divine, sa facilité à justifier l’injustifiable, son intolérance, ses colères destructives, ses mensonges déguisés, son orgueil qui ne cède à rien, pas même à l’évidence. C’est elle qui nous gâche la vie et empoisonne nos relations. Or, Jésus a été clair à son sujet : la chair est faible, et ce, même lorsque l’esprit est bien disposé. Il a donné la clé du succès contre elle : « Veillez et priez ». C’est ainsi, que Jésus triompha de Sa chair, en la crucifiant selon la volonté de Dieu, et c’est aussi de la même manière, que nous, les chrétiens, nous prendrons la victoire sur elle, en l’assujettissant chaque jour.